12/26/2005

sigourney et juliette

la quête


Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.

Jacques BREL

12/10/2005

il y a 20 ans

J'ai bien cru vous avoir presque perdue, comment ai-je pu vous négliger tout ce temps. Je ne suis pas pardonnable, mais il est toujours possible d'oublier...
J'étais occupée ailleurs, et pourtant vous manquiez au fond de moi, j'ai failli payer bien cher ma négligence.
Depuis hier au soir, je sais que je vais vous voir à nouveau sous quatre jours, nous serons un vingt neuf et pourtant, je ne redoute rien, je me sens tranquille, et si c'est seulement l'occasion de quelques heures, au moins vous aurais-je revue avant la fin de cette année.
Je pourrai enfin mettre des images sur votre univers...
quand à mon retour... au soir même ou au matin suivant: quelle importance, puisque je n'aurai pas envie de vous quitter de toute façon, et sachant que je dors toujours mal lorsque je ne suis pas chez moi, à quoi me servirait de passer ces heures stériles du sommeil sous votre toit; autant reprendre la route.
Ce qui m'importe c'est vous revoir.

12/05/2005

juillet

Bénies soient les routes de l’Ardèche, leurs courbes et leurs contre-courbes, l’étroitesse de leurs voies ; l’attention aiguë de chaque seconde, mains sur le volant, et le soleil sec de Juillet.
Pendant que ma passagère, tout en devisant s’applique à oindre diverses parties de son corps d’huile parfumée dans le but non dissimulé de capturer les couleurs de l’été. Mes mains sur le volant.
Je n’aurais jamais pu arriver jusqu’à Biarritz, le long ruban rectiligne qui traverse les Landes m’aurait conduite à ma fin. Et j’aurais entraîné avec moi dans ce désastre une innocente.
Routes de l’Ardèche, vous avez sauvé ma vie, je vous dois d’avoir survécu à juillet.