12/05/2005

juillet

Bénies soient les routes de l’Ardèche, leurs courbes et leurs contre-courbes, l’étroitesse de leurs voies ; l’attention aiguë de chaque seconde, mains sur le volant, et le soleil sec de Juillet.
Pendant que ma passagère, tout en devisant s’applique à oindre diverses parties de son corps d’huile parfumée dans le but non dissimulé de capturer les couleurs de l’été. Mes mains sur le volant.
Je n’aurais jamais pu arriver jusqu’à Biarritz, le long ruban rectiligne qui traverse les Landes m’aurait conduite à ma fin. Et j’aurais entraîné avec moi dans ce désastre une innocente.
Routes de l’Ardèche, vous avez sauvé ma vie, je vous dois d’avoir survécu à juillet.