11/12/2008

Capturée, en plein jeu...

6/11/2008

une petite digression

juste une entorse au fil de ce blog que je vous consacre depuis quelques mois.


Juste un petit mouvement d'humeur, une protestation (vaine, mais protestation tout de même) contre ceux qui s'emparent des mots et qui, à toute force, se les accaparent, quand bien même ces mots ne les concernent pas.

J'expose ces mots que je vous destine au regard silencieux des autres depuis des mois, aucune place pour aucun commentaire,sur ce blog, pas le choix.
Celui qui entre là, entre, lit, prend ce qui lui convient, je ne veux pas le savoir.
Je ne lui demande rien, que de faire ce qu'il a à faire en silence.
Chacun se raconte l'histoire qu'il veut.

Ce lieu n'est pas un lieu d'échange, ce n'est pas une table de café dans une rue passante où les amies se retrouvent pour un verre. C'est un lieu personnel, intime.

Ce lieu a une fenêtre sur le monde, tout comme l'appartement où je vis, et je ne m'empêcherai pas de m'y promener nue si j'en ai envie, sous le prétexte des voyeurs.
Peu m'importe l'habitude qu'ils ont prise, ce sont des pratiques qui les regardent et ne les renvoient dans les faits qu'à eux mêmes.

Ce lieu, comme je l'ai toujours dit n'est consacré qu'à vous l'amie de 25 ans, à qui je dois peut-être d'avoir survécu, de n'avoir jamais renoncé.

A toi, Jolie môme, et à personne d'autre, n'en déplaise.

2/05/2008

Jouer

Souvenez-vous, vous me disiez ces années là combien vous aviez perdu l'espoir de jouer à nouveau un jour...
ce jour vous est revenu, vous jouez, vous faites jouer et c'est votre vie toute entière qui a pris ce tournant.
Je reste silencieuse dans ma petite vie de mon côté, parce qu'il faut savoir entourer de silence ceux pour qui on a cette tendresse au fond du coeur, et aussi parce qu'on parle autour de vous un langage qui ne m'est pas accessible.

J'entends votre silence comme une promesse pour votre avenir, j'en suis heureuse.

J'ai la satisfaction d'avoir accompagné vos pas au moment où il vous était si difficile de renoncer à votre ancienne vie, par trop d'habitude.
Tout le reste c'est bien vous qui l'avez fait.
Et si mon rôle n'était que cet appui temporaire, alors je suis sereine, parce qu'il vous a servi.

Je pense à vous de loin, mais je pense à vous.

1/03/2007

un an plus tard

amie,

peut-être n'y a-t-il qu'à vous que je puisse confier ces choses infimes de la vie.
ces choses intimes que sont la solitude et l'isolement. quand nos vies sont si différentes et si distantes mais que je peux néanmoins compter sur la chaleur de votre amitié, par delà.
je ne vous ai pas appelée encore, je n'ai pas encore sacrifié au rituel des voeux, parce que je me désole de la platitude et de l'artifice de ces manifestations de tendresse programmée, toute chose dont je ne veux pas entre nous.
mes voeux pour vous, vous les connaissez, je n'ai pas manqué de vous les dire, tout au long de ces dernières années, des années déjà.
amie, vous m'avez gardé cette tendresse en dépit de mes sautes d'humeur, de mes revirements, de mes doutes; vous savez probablement qu'il est une chose entre toutes dont je ne doute pas...

1/25/2006

Amie

Vous qui m'avez toujours été si constante, je vous ai négligée ces temps derniers, vous me l'avez rappelé bien tendrement, et je sais qu'il n'est pas au monde de plus fidèle appui que vous.
je travaille, et j'essaie de vaincre ce trac qui tient plutôt à la prétention de se croire quelque valeur plutôt qu'à la crainte de mal faire. Je vais tenter de me faire plus humble et plus assidue.

Votre regard, même lointain prend vie, sachez-le.

12/26/2005

sigourney et juliette

la quête


Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile

Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux

Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.

Jacques BREL

12/10/2005

il y a 20 ans

J'ai bien cru vous avoir presque perdue, comment ai-je pu vous négliger tout ce temps. Je ne suis pas pardonnable, mais il est toujours possible d'oublier...
J'étais occupée ailleurs, et pourtant vous manquiez au fond de moi, j'ai failli payer bien cher ma négligence.
Depuis hier au soir, je sais que je vais vous voir à nouveau sous quatre jours, nous serons un vingt neuf et pourtant, je ne redoute rien, je me sens tranquille, et si c'est seulement l'occasion de quelques heures, au moins vous aurais-je revue avant la fin de cette année.
Je pourrai enfin mettre des images sur votre univers...
quand à mon retour... au soir même ou au matin suivant: quelle importance, puisque je n'aurai pas envie de vous quitter de toute façon, et sachant que je dors toujours mal lorsque je ne suis pas chez moi, à quoi me servirait de passer ces heures stériles du sommeil sous votre toit; autant reprendre la route.
Ce qui m'importe c'est vous revoir.

12/05/2005

juillet

Bénies soient les routes de l’Ardèche, leurs courbes et leurs contre-courbes, l’étroitesse de leurs voies ; l’attention aiguë de chaque seconde, mains sur le volant, et le soleil sec de Juillet.
Pendant que ma passagère, tout en devisant s’applique à oindre diverses parties de son corps d’huile parfumée dans le but non dissimulé de capturer les couleurs de l’été. Mes mains sur le volant.
Je n’aurais jamais pu arriver jusqu’à Biarritz, le long ruban rectiligne qui traverse les Landes m’aurait conduite à ma fin. Et j’aurais entraîné avec moi dans ce désastre une innocente.
Routes de l’Ardèche, vous avez sauvé ma vie, je vous dois d’avoir survécu à juillet.

11/16/2005

les 3 fils

Je ne vous raconte rien, dites vous.
Il est vrai que... les temps sont impatients, les temps sont troublés, je le suis, depuis ce soir de novembre, j’ai mis le pied dans un univers... autre.
Rassurez-vous, je vous suis fidèle, vous ne me quittez pas. Mon regard vous suit pas à pas.
J’aurais voulu reprendre le crayon, mais ce sont les mots qui m’assaillent et coulent.
Dire d’abord, combien j’ai aimé votre présence à mes côtés, ce soir là.
Dire encore la simplicité de nos échanges, la tendresse présidait à cette soirée.
Ce n’est pas à vous bien sûr que j’expliquerai l’évidence qu’il y a parfois à rencontrer un nouveau regard: ce qui m’est arrivé. M’en voudrez-vous si je vous cite, vous qui disiez :
« Ce que l’on porte en soi ne peut vous abandonner. Même s’il est plus facile de partir que de rester. Mais si l’on ne doit s’attacher qu’à ce que l’on peut porter en soi, rien n’empêche que ce Soi soit immense. (...) La porte ne s’ouvre pas facilement, mais quand elle l’est, c’est à jamais. La porte t’es ouverte et le restera, quoi qu’il advienne, quoi que tu fasses, que tu me fasses. »
Ces mots si justes, que tous rêvent un jour d’entendre, permettez que je les emprunte et les transmette à mon tour.
Les temps sont étranges, chargés d’émotions qu’on ne saurait nommer.
Je vous suis fidèle, vous le savez.

Les temps sont étranges et intenses, il faut me croire.
Je promenais ce lendemain de novembre vers la rue Doudeauville, sans y entrer, je savourais les clameurs de Barbès sous la grisaille et la pluie fine me faisait sourire. Apaisée.
Il y avait bien un fil à cette histoire, trois fils en fait, en ce point précis, là où les voies ouvrent la ville en deux : trois fils qui noués ensemble ouvrent le pas... vers une autre histoire.
Est-ce que tout commence ici.
Vous ne me quittez pas, mon regard vous suit pas à pas.

10/30/2005

au Moulin d'Onclaire

En Septembre 2000 au camping de Coux, dans une caravane minuscule, en contrebas de la route qui monte à Privas, je ne m'étais jamais sentie aussi libre...

9/17/2005

Les miroirs complices

Je tourne et je retourne ce mot, sous mes yeux, du bout des lèvres : "passerelle"
Vous souvenez vous comme d'instinct je me suis défendue dès que que vous l'avez prononcé : ce que j'avais cru comprendre, que je ne revenais vers vous que pour capturer encore quelques bribes de cette jeunesse. J'ai tenté de vous expliquer que l'attachement n'a ni âge, ni saison.

Aujourd'hui: le 19 de la rue Doudeauville, toutes ces voies qui se regroupent...
Je suis troublée, depuis que j'ai réalisé que ce que j'avais présenti (d'où cela m'est-il venu ?) est, peut-être, en passe de se réaliser. Comme une évidence. Une simple évidence que certaines rencontres, dans une existence comptent.
J'ai gardé ce souvenir (fantasmé ou réel) de nos trois silhouettes dans ce même café, des années en arrière.
J'ai gardé ce rêve d'un avenir toujours plus proche où nous serions, l' espace d'un instant même, à nouveau réunies : vous, elle, moi.

Je ne sais pas comment le dire: ça a tellement de sens pour moi, c'est tellement fort à penser et à ressentir.
Comme si cette nouvelle croisée des chemins allait rassembler des forces dispersées jusqu'alors.

Peu importe au final si ce n'est là qu'un de mes fantasmes, si la réalité est souvent plus décevante...
Ce moment d'aujourd'hui où toutes mes pensées convergent vers ce probable (improbable !) est déjà rempli de trac, de frissons, d'une jouissive angoisse devant ce qu'on n'a pas encore et qu'on risque pourtant déjà de perdre.

Passerelle: je vous le redis, je ne vous utilise pas, j'ai vraiment et totalement cette tendresse pour vous, j'ai vraiment et totalement, ce besoin de vous savoir en ce monde.
Je redoute que vous ne pensiez maintenant que mon but est atteint: boucler la boucle;
je vous interdit de penser que je pourrais me passer de vous: votre amitié m'est précieuse, parce qu'elle est simple et bienveillante et parce qu'elle parle de vous pour qui j'ai respect et admiration.

je ne vous idéalise pas: je vous regarde, c'est bien assez pour moi.
je ne vous vois pas comme un personnage, mais comme la personne que vous êtes, bien plus étonnante et passionnante que tous les rôles que la littérature a produit.

Ne disparaissez pas, je vous en prie ; je ne pourrais me faire à l' idée de ne garder de vous que cette image capturée par les miroirs complices des "Vins de Lorraine".

A vous lire peut-être...

9/16/2005

la reprise

j'ai ce mot "passerelle" qui tourne et tourne encore dans ma cervelle, sur le ton exact où vous l'aviez prononcé sur cette place dans le 18ème, dans ce café, quel était le nom de ce café ? des mois, des années après, je ne me souviens que du ton sur lequel vous aviez prononcé ce mot "passerelle".

dcala: le mystère de la rue Doudeauville en passe d'être résolu, sous peu.

dcala: votre voix manque aussi vraiment.

Que ce week end vous soit relâche et repos bien mérité.

9/05/2005

Egon Schiele

Il faut être juste, je n'arriverai sans doute jamais à la hauteur de ceci, et je ne parle encore que des motifs, les portraits, eux, sont bouleversants.
Il faut avoir atteint le fond de soi-même pour dessiner comme ça, aller à l'essentiel, au trait sans concession, pas d'autre choix, ce trait et aucun autre possible.
Même sans le vouloir, je garde toujours ce trait de Schiele à l'esprit.

Je ne vous en avais pas encore parlé, enfin, à ce qu'il me semble, voilà qui est réparé.


Que cette journée vous soit... relâche...

9/01/2005

septembre

Place du Change, je suis redescendue de mon perchoir.
Devant le Temple, c'est la Cour des Miracles, musiciens et jongleurs, errants...
je m'installe sur les marches et en rien de temps le parvis se peuple.

j'ai abandonné la perspective pour un temps et j'attaque la façade, mais c'est plus difficile de regarder les choses en face que de les laisser s'enfuir, je n'ai réalisé qu'au dernier moment quel nom était inscrit sur la plaque "Maison Thomas"; il fallait donc que je vous l'envoie.

J'avais pris la Montée du Garillon sans rien y trouver qui m'y arrête, je me suis laissé glisser dans la Montée du Change: le chat blanc avait déserté, j'ai passé mon chemin.




Septembre,
Il n'y a pas de 19 dans la montée du Change...